La troisième équipe du Speedy constitue le lien entre les catégories d’âge et les P2-R2. C’est aussi une certaine forme d’école de vie.
Olivier Browet dirige la P3 du Speedy Mont-Saint-Guibert pour la troisième saison. Il s’implique dans un projet diamétralement différent de celui qu’il a connu lors de son long bail à Nivelles. «Ce n’est plus du tout la même chose, sourit-il. Avec la P2 nivelloise, je devais surtout gérer les caractères et le temps de jeu de gaillards routinés. Ici, il s’agit surtout d’encadrer l’apprentissage du basket senior par des jeunes.»
À l’une ou l’autre exception près, tous les éléments du noyau sont encore étudiants. Lorsqu’il a repris le groupe, à l’aube de la campagne 2012-2013, tout était à faire. «À l’époque, l’équipe n’était nulle part. Mais on a aussi constaté qu’elle pouvait beaucoup progresser, à condition de travailler. C’est ce qui s’est produit. La première année, nous n’avons gagné qu’un match au premier tour. Cinq succès sont venus s’ajouter lors du second. Et l’an dernier, mes joueurs ont décroché la quatrième place et une participation au tour final. Pour cette saison, nous n’avons pas d’objectif précis en terme de résultat mais si on parvient à nouveau à disputer le tour final, ce serait bien.»
La principale priorité est ailleurs. L’équipe d’Olivier Browet doit avant tout offrir un cadre propice à l’épanouissement des jeunes basketteurs. «Elle sert de passerelle entre les catégories d’âge et les divisions supérieures, poursuit le coach guibertin.Je dispose d’un noyau avec une ossature de six ou sept joueurs, auxquels viennent s’ajouter quelques jeunes qu’il est encore nécessaire d’aguerrir, de modeler, pour franchir le cap du basket senior. Un cadet ou un junior manque encore de l’agressivité défensive indispensable dans les séries provinciales. Il doit aussi développer son sens du jeu collectif, dont certains peuvent encore se passer lorsqu’ils ont des facilités sur le plan offensif en jeunes. On les aide à acquérir de la maturité.»
«Le respect est encore une valeur importante à défendre»
Ce travail va au-delà du basket proprement dit. «J’aime également leur faire comprendre que notre sport entretient aussi une certaine forme de convivialité. Des liens se créent dans le petit milieu du basket. Le respect est encore une autre valeur importante à défendre. Les matches sont faits de rencontres humaines et mes jeunes sont parfois surpris de me voir faire la bise avec l’un ou l’autre referee, rigoler avec le coach adverse. C’est une école de la vie qui leur apporte un bagage supplémentaire par rapport à leurs études universitaires.»
Le prochain défi d’Olivier Browet sera d’essayer de conduire son équipe en deuxième provinciale. Ensuite, il sera peut-être temps pour lui de songer à un autre challenge. «J’aime beaucoup le Speedy, et le projet qui m’occupe, mais je ne pense pas que je resterai ici vingt ans, comme ce fut le cas à Nivelles. »
Il demeure d’ailleurs proche du club aclot. «Je joue encore avec les vétérans. J’ai passé vingt-cinq ans dans ce club et j’y ai tissé des liens d’amitié que je ne veux pas perdre.»
Source: Christophe Goffaut (L’Avenir.net)